L’Équateur
pour terminer en beauté mon Tour du Monde
Vraiment
étonnant quand on traverse en Équateur par la frontière du
Sud-ouest (Tombes) de constater le développement généralisé des
infrastructures routières ultramodernes de ce pays. Un modèle a
exporter chez-nous pour en finir avec nos nids de poules et nos
éternelles mise à niveau. A peu prêt toutes les routes nationales
et beaucoup les routes qui relient les villes de moindre importance
comme Cuenca et le Parc National du Cotopaxi sont vraiment de grande
qualité. Reste à se demander qui a investi autant dans le réseau
de façon honnête ou par des tractations que seule la Commission
Charbonneau au Québec pourrait nous dévoiler?
En
arrivant à Guayaquil, une ville « créer » pour mourir
d’ennuis, je me confonds avec plein de villes canadiennes plates et
ennuyantes comme en Ontario et en Alberta. Cette ville n'existe
maintenant que pour ses services dans toutes les sphères de
l'activité... humaine : petit-déjeuner chez Mc Do, prendre la
soupe au Subway, avaler son café chez Starbucks et en fin de journée
participer à la grande messe de la consommation dans l'un des
nombreux centre d'achats de la ville. Je me suis mis à chercher les
pauvres, le vrai monde, le fier monde et je n'ai trouvé que des
consommateurs -classe moyenne- avide d'achat, du nouveau sans-fil, de
la garde-robe ultra...pour être heureux...très comme chez-nous
finalement!
Le
quartier qui se veut historique est d'une prétention sans nom :
fausse maison rénovée pour me faire à croire et imaginer une
époque coloniale, rues aménagées pour touristes en perte
d'autonomie et pour couronner le tout un arrière-goût de copie sur
d'autres vrais réussites architecturales dans le monde. Heureusement
que Guayaquil n'est qu'un passage obligé pour se rendre aux îles
des Galápagos.
En
reprenant la route qui mène à Quito -étape finale de mon Tour du
Monde- je passe par Latacunga un petit village qui abrite l'un des
meilleurs Lodge pour backpaker de l'Équateur : l'accueil, la
générosité des hôtes, le point de vue, la beauté des lieux qui
me ramène tout l'temps au jardin en culture... vraiment ces locaux
d’Équatoriens méritent votre visite. Je vous le nomme : le
Lodge CABANAS LOS VOLCANES de Lasso. Vous m'en donnerez des
nouvelles!
Quito
ressemble à Cusco par bout et toutes ses prétentions de ville avec
le cul chevauchant les deux hémisphères lui confère un charme qui
donne le goût d'en faire le tour. Construit sur le flanc d'un volcan
(le Guaqua Pichincha) Quito n'en finit plus de s'étendre et
s'expansionner sur des dizaines et des dizaines de km. Dans ses
petites ruelles drôlement bien rénovées, le cœur à visiter -son
centre historique- situé au Nord donne juste le goût de flâner
tellement le parcours est exceptionnel et offre une magnifique vue
sur les Andes et sur ses volcans environnants dont le Cotopaxi et le
Pichincha.
Un
système de vélo en libre service (ancêtre probable de nos Bixi
Montréalais), les Biciq, nous permettent d'arriver rapidement d'un
point à l'autre sans recourir au taxi. Pleins d'aménagements dans
Quito consacrent la priorité aux piétons et cyclistes. Quito se
marche et se pédale facilement comme aucune autre ville en Amérique
du Sud. Le dimanche on ose même fermer des rues pour consacrer les
espaces urbains entièrement aux piétons et pour “les pédaleux du
dimanche”. “Le
Ciclopaseo est un projet organisé localement dans le but de
promouvoir le cyclisme urbain, le développement durable, et l'esprit
communautaire”.
Et
comme incontournable à visiter, le musée Mitad del Mundo.
Le
« milieu du monde » où le point de latitude est supposé être 00°
00′ 00″ N. En théorie, du moins. Les touristes nombreux, se
pressent sur la présumée ligne d’équateur et rivalisent de
conformisme pour se faire photographier devant le monument.
Le
monument Mitad el Mundo n’indique pas réellement la ligne
d’équateur. La vraie ligne se trouve à environ 240 mètres au
nord du monument. Comme quoi les gens qui ont jadis mesuré la
latitude étaient sans doute de bonne foi, mais leurs instruments
manquaient de précision.
La
vraie équateur:
Ainsi,
le Museo Intiñan, situé à plus de 200 mètres à la droite de
l’entrée de Mitad del Mundo, serait l'endroit exact du “milieu
du monde”. Mais cette prétention aurait été démontrée par des
mesures GPS très précises. Le Museo Intinan propose aux visiteurs
plusieurs expériences à caractère scientifique dans le but de
démontrer certaines particularités physiques de l’équateur (ce
qui aurait également été contesté). Par exemple, les guides
effectuent des tests qui montrent dans quel sens coule l’eau dans
un trou au fond d’un bassin, selon que le bassin soit placé au
nord, au sud ou sur la ligne; ainsi, sur la ligne, l’eau « tombe »
du trou, sans tourner. De quoi être impressionner tout en faisant du
sur place! Il est aussi possible de marcher sur la ligne de
l’équateur, les yeux fermés, les bras en croix, afin de sentir
les forces en présence, un peu comme un test d’ivresse au volant.
Je
devais me payer les iles Galapagos et triompher là où Darwin à
formuler sa loi de l'évolution des espèces en observant ses tortues
géantes et autres animaux marins mais l'effet rétroactif de mes
vols (une, deux, trois, quatre tuiles derrière la tête...) à
répétition m'ont ramené à l'ordre.
C'est
à Quito que je me suis dis “Envoye à maison!” Et avec le goût
très sincère de vous retrouver tous très bientôt au Québec pour
vous raconter en images et en paroles comment notre monde...
il
est fascinant, il est beau, il est grand, il est frustrant, il est
désarçonnant, il est affreux, il est étrange, il est ce que nous
en avons fait depuis des lunes, il est à apprivoiser encore et
encore (du petit lopin… à l'infini territoire des anciens) pour
tenter de comprendre sa complexité et donner un sens à ce qui
semble absurde et fou au départ...
A
bientôt!
Redgi
autour du monde