Aventure thaïlandaise
Folle épopée que de vivre un
mois la Thaïlande. A l’arrivée et au départ il y a toujours Bangkok cet étendu
infini de buildings, routes, autoroutes, canaux et temples bouddhistes dans
lequel se retrouvent ou se perds 18 millions de personnes aux yeux affectueux.
Bangkok ou la Cité des anges, est une ville qui n’en finit plus de finir. Je me
suis déplacé dans plusieurs quartiers et à chaque fois on a l’impression d’être
dans une nouvelle ville : ne serait-ce que des pratiques culturelles
fortement teinté par le bouddhisme, l’immensité de cette ville me donne parfois
le vertige. Et pourtant Bangkok –siège du pouvoir politique Thaï- est une ville
extrêmement sécuritaire même la nuit. Au delà des quartiers hyper branché et
hyper touristique comme celui de Lahossan
qui longe le Chayo Praya la ville se reconnaît à sa position autour de
ce long fleuve qui rejoint la mer au sud de Bangkok. Il y a sur ce fleuve une
animation folle de tous les instants : pirogue, bateau de touristes,
embarcations précaires, barges de transports d’a peu prêt n’importe quoi.
Observer en bordures la vie du Chayo Praya m’a vraiment fait rigoler.
La Thaïlande avec son roi
Rama lX qui rêgne sur le pays depuis
1946 est paradoxale : peut-être encore l’influence du bouddhiste pratiqué
par 95% de la population. Le roi détient tous les pouvoirs (Chef de l'État, Chef
des Forces Armées, partisan de la religion bouddhiste et défenseur de toutes
les confessions) et c’est une femme qui est première ministre.
Le
bouddhisme, religion de compassion et de bonté, donne sûrement le ton à
l’accueil de ses habitants. A moins d’être complètement incompris du Thai ou de
l’anglais le monde dans la rue répondent volontiers–quittent à me perdre
délibérément- quand vient le temps de trouver son chemin pour arrêter de
tourner en rond. Mon GPS fait le reste… Joyeuses complémentarité !
J’ai
fait en pirogue les canaux qui serpentent les abords du Chayo Praya. Peut-être
le meilleur moyen pour comprendre ce monde d’extrêmes : au travers des
maisons, des taudis à l’infini il y a des habitations de luxes, des buildings
de prestige et des hôtels 5 étoiles.
Vraiment
l’fun ! ces marchés aux fleurs et ces marchés flottants où de petits
bateaux en teck servent à la fois de moyens de locomotion et de comptoir de
service.
Une
semaine à vivre aussi la chaleur (nous sommes dans la saison sèche) et la
pollution engendré par l’omniprésence de la voitures, des bus et des
camions qui semblent avoir le droit de pénétrer jusque dans les ruelles ;
ça m’énerve ! et la ville qui s’enfonce inexorablement sous les eaux avec
les changements climatiques qui s’accélère : en dix ans elle s’est
affaissé de deux mètres. De quoi avoir le goût de sauver les meubles
bientôt !
Ses
iles –golfe de la Thaïlande- sont l’aventure la plus délicieuse que j’ai vécu.
Pour la plongée en bonbonne ou en apnée l’ile de Koh Thao est un repère idéal
avec des températures parfaites pour explorer à fleur d’eau. Sur cette ile
merveilleuse j’ai failli y laisser ma peau. La mobylette que j’ai loué a failli
me tuer sur des routes en terre battu extrêmement trouées de partout ; je
méritais encore une fois de survivre pour me retrouver au FULL MOON PARTY dans
l’ile de Koh Phangan . Une autre ile à proximité qui se fait remarquer depuis
quelques années par cet évènement qui attire les fêtards du monde entier et
particulièrement les 18-25 ans. Le party se déroule sur une merveilleuse plage
remplies –pour l’occasion- de corps dénudés, peinturé et tatoués… sans
restriction aucune.
Un
peu comme Bruno Blanchet en mars 2007 (« La frousse autour du monde »)
quand
il a débarqué avec son fils Boris sur Koh Phangan pour le Full Moon
party je me suis laissé tenté par mes pulsions d'ado a vivre l'expérience à mon
tour. Je vais me souvenir éternellement de cette pleine-lune du 26 fév. 2013.
Extraordinaire dans la première partie du party: plage de sable blanc, le
soleil, la mer qui nous accompagne de ses vagues géantes par 35 degré et
l'ambiance complètement débridé et surréaliste dans lequel on est entrainé
d'entrée de jeu. Trop beau, trop magique pour durer, je me suis fais
voler mon sac a dos (passeport, gps, caméra, carnet de vaccination,
etc...etc....) alors que je me suis viré le dos ( parti à la mer faire pipi
comme tout l'monde). On m'avait prévenu d'arriver, idéalement tout nu sur le
terrain, pour ne rien se faire voler par les pickpockets professionnels
mais j'étais incapable de laisser ma caméra de coté pour un évènement aussi
unique dans mon Tour du Monde. Et voilà je suis tombé complètement dans le
piège mais sans la potion magique dont Blanchet fait allusion dans son article (ci-inclus....très
drôle d’ailleurs!).
Mon
Tour du monde s’est transformé pour un temps en cauchemar: nouveau passeport a commander
en entrant plus vite que prévu sur Bangkok, rachat des matériaux,
etc....etc....Ça m’a fait royalement chier mais je suis resté jovialiste
en me disant que j'aurais pu mettre fin à ce TDM si j'avais perdu l'usage d'un
membre ou quoi encore....!
Quatre
jours plus tard….
Oh!
Miracle de synchronicité!
On
a retrouvé mon passeport.. Je suis complètement tombé sur le cul. Vendredi
j'allais le déclarer volé (des délais trop serré m’en ont empêché
miraculeusement…. !) auprès de l'ambassade canadienne à Bangkok; un ami de
Montréal -en complicité avec mes sous-locataires sur place- s'en allais
lui-même confirmer ce vol au complexe Guy-Favreau (Passeport Canada) en leur
déposant mon acte de naissance (oh miracle ! a nouveau… il n’a pu le faire
faute d'un # de dossier....) pour m'en refaire un autre rapidement, et miracle
à nouveau, je l'ai entre les mains depuis hier soir: je devais me taper un 36
heures de transports pour aller le chercher sur l'ile Koh Phangan où a eu lieu
le FULL MOON PARTY et voilà qu'un client de cet auberge (le Seaview Sunset
Resort) qui entrait sur Bangkok dans la journée me l'a remis à son hôtel en
arrivant. Évidemment il n’y avait plus caméra et autres accessoires photo
(fort probablement déjà vendu pour du cash rapide…il y en avait quand même
pour 3000$ de bidules photographique…merde c’est pas rien !)
Quand
j’ai appris la nouvelle qu’on l’avait retrouvé, je jubilais après cette lecture
biblique; j'ai dansé seul dans ma chambre sur des airs...miraculeux!
Étonnement:
le monsieur –un Israélien- qui me l’a remis, j’ai failli le serrer fort dans
mes bras. Pudeur oblige avec « l’étranger » à défaut de pouvoir le
serrer contre moi je lui ai serré les deux mains longuement et lui ai demandé
« combien je vous dois maintenant ? » Il m’a tout simplement
répondu « rien ! » « Crois seulement en Israël…crois, crois
en Israël ! »
En
quittant le hall de son hôtel je me suis dit « et pourquoi pas croire en
Israël » Je crois bien que je vais me remettre à croire au miracle…oh mon
Dieu ! Comment faire ?
Salut son père,
RépondreSupprimerC'est ça le tour du monde, c'est le tour des émotions. Tant mieux pour le passeport et pour l'équipement c'est pas grave, tu es dans un monde bouddhiste (mais je crois que le coeur est québécois). Des bons trips pour le reste et peu de péripéties, déjà la moitié du voyage de fait. J'suis un peu jalou, profites-en au maximum.
Yves