"TOUT-À-VALLÉE"
DE KATMANDOU
Cette fameuse vallée
issue d’un lac asséché il y a plus de 70
millions d’années forme la partie la
plus densément peuplée du Népal. Il y a au centre, Katmandou, la grande ville,
mais beaucoup en périphérie se retrouvent ses trésors comme Patan, Bhaktapur, Kapan,
Swayambhunath etc… et. Avec un centre-ville aussi pollué par
tous ses transports (camions, bus, motos obsolètes) et ses milieux de travail
comme les fabriques de briques il fait bon quitter le plus souvent possible son
centre. Thamel, le quartier touristique de Katmandou est devenu depuis une
vingtaine d’années le repère de tous les voyageurs et trekkeurs de la planète
qui passent dabord par ici avant d’aller
vivre leurs aventures dans l’arrière-pays. En très peu de temps,
beaucoup lié au développement fou du
trekking ici, Thamel s’est transformé en un quartier où se retrouvent une
foules infinis de petits commerçants de toutes sortes : restaurateurs,
hôteliers et proprio de boutique spécialisé dans la vente d’équipements
plein-air . Et l’offre dépasse cent fois
la demande. Ce qui donne lieu à de la sollicitation jusque dans la rue pour
nous offrir la chambre, la bouffe et même le lavage (retour de montagne oblige
!) pour pratiquement rien. Ces boutiques de « plein-air » nous
servent essentiellement du faux. Elles ont tous
empruntés le nom des grandes marques pour réussir a nous vendre des
produits complètement dilués et des simulacres de produits de qualité. Aberrant
! J’ai fait le test avec les produits suivants :
-lunette soleil « Ray
Ban fake » durée de vie maximale trois semaines dans des conditions normales
-doudoune « Norh fake
» pour des températures en bas de zéro ;
après une semaine sur la trail tous l’isolant commence à sortir de tous ses
pores et oups ! le réchauffement souhaité c’est fini
-la bouteille «
Nalgène fake » l’original étant produit
aux USA et se vend environ 12$ à la Cordée de Montréal. Cette fausse bouteille
vendue pour 2 $ environ éclate sur la pression tout juste en faisant le test
des doigts. En plus de sentir et goûter au plastique « cheap » de sa fabrication
-mitaines « OR fake »
des mitaines supposé isolé jusqu’à -20 degré et plus. Après une petite
pluie froide le produit était moins efficace que des gants achetés au Dollorama
du coin.
Vraiment incroyable
d’utiliser la renom des grandes marques (Nortface, Arc’terix, OR, Black
Diamond, Nalgène, etc….) pour réussir a nous vendre du faux partout et avec un
culot comme ça se peut pas. Les commerçants de ces boutiques ne se sentent
dorénavant plus obligés (responsable…voir coupable !) de préciser que ce
sont des « faux ». J’avais été prévenu
de la mascarade en partant mais j’avais le goût de vérifier par moi-même
jusqu’à quel point on peut copier les grandes marques pour réussir a vendre aux
touristes fraichement débarqués de Paris, Montréal ou Sydney…
L’intérêt d’être
légèrement hors saison c’est de trouver, dans la cité, des hébergements pas cher
pour aussi peu que 3$/nuit.
L’histoire de
l’indouisme et du Bouddhisme est largement racontée à partir des nombreux temples
à visiter dans la grande vallée de Katmandou. La Stupa de Swayambhunath
est situé à peine à 2km –à vol d’oiseau- de mon
Lodge dans Thamel. Logée sur une
colline surplombant Katmandou cette stupa est remarquable de beauté au soleil.
Rendu à la nième marches d’ascension, on découvre toute la ville (dans le smog
absolu malheureusement !). Autour de celle-ci nombre de commerçants et
artisans de tous genre s’y sont installé
pour tenter la bonne affaire. Il y en a tout simplement trop –à l’exemple de Thamel- pour l’achalandage touristique. Mais par dessus tout cette virée-stupas
mérite le détour ne serait-ce que pour embarquer dans les rituels de prières au
sommet : Bouddhisme et indouisme semble ici coexister avec beaucoup de
tolérance. Et les moulins à prières, les petits monastères et les lieux
d’offrandes sont à visiter pour leur beauté.
Au delà de la vallée
il y a le Parc National du Chitwan, un incontournable. En s’aventurant en
pirogue sur la rivière Rapti il est facile
d’observer –voir de déranger- le crocodile et nombre d’oiseaux colorés en
train de se faire la cour. Ici cohabite
le tigre de Bengale –discret, parce que de moins en moins nombreux - le rhinocéros, les éléphants sauvages et des
serpents capable d’avaler comme repas de
jeunes cerfs sauvages.
J’ai vu très tôt le
matin mon plus beau spectacle de proximité avec des rhinos en train de se
soulager dans des marécages tôt le matin. Le guide m’avait prévenu que s’ils
chargeaient je devais déjà avoir en tête l’arbre dans lequel grimper d’urgence !
Je n’ai jamais observer d’aussi prêt tous le potentiel des grands
arbres…. !
A quelques heures de
mon départ pour les Amériques. Je quitte l’Asie avec l’envie folle d’y
revenir un de ces jours et plus tôt que plus tard. Je quitte toute une communauté
complexe d’hommes, de femmes et d’enfants qui viennent me chercher dans
la rue par leur sourire…leur beauté…leur accueil…mais jamais leur
indifférence quand on prend juste le temps de prendre le temps …le thé, avec
eux.
Je quitte le
Népal par un AU REVOIR ! On ne peut jamais dire adieu aux Himalaya,
aux plus beaux et plus hauts sommets du monde. On peut juste s’incliner devant
eux pour mieux les revisiter un de ces jours.
Je vais me retrouver
dans deux jours au nord de l’Argentine non loin de Mendoza et du parc national
de l’Aconcagua. Mon point de chute pour les Amériques : Iguazu Falls.
Et le party va se poursuivre
en espagnol !
Un pronto! amigos!
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