mercredi 12 décembre 2012

Une virée au cœur de l’Egypte


Une virée au cœur de l’Egypte

L’Égypte, royaume des pharaons, phare de l’humanité pendant des siècles et miracle de survie au cœur du désert. Un périple d’une dizaine de jours dans son centre pour comprendre le phénomène. Autant d’égyptiens rencontrés sur la route autant de « Welcome in Luxor ! »  « Welcome in Aswan ! »  « Yes my friend ! » A callecha for you », « taxi, taxi, taxi,… », « Come in my shop » pour retenir finalement « You’re welcome ! »
Commerçant ou simple passant, ces égyptiens de la rue –massivement des hommes- viennent coloré au quotidien un territoire autrement aride, plat et complètement inhospitalier.
Aux  musées, dans les temples, sur les tombes des anciens…ils sont là pour me convaincre qu’ils sont différents de toutes les façons : leurs gestes  amicaux (souvent a confirmer après observation prolongé), leurs instincts de survie sur un sol désertique et par leurs produits « Made in Egypt » (sacrilège quand j’ai osé demandé : « is it another made in China ? »). Des vieux comme des jeunes préfère encore largement le chant coranique 5 fois/jour aux plus récents succès de Madona. Et ce chant criard plus souvent qu’autrement, vient de toutes les directions, de toutes les mosqués, même dans le désert. De quoi entretenir la foie et alimenter les fantasmes d’une résurrection arc-en-ciel. J’ai souvent eu ma surprise de voir plein de jeunes embarquer dans cette parade et m’argumenter qu’il s’agit de la meilleure voix pour transcender notre sort maudit d’humain sur cette planète. Partout… des guides Bédouins dans le désert blanc (National Parc of White Desert), des locaux hors-communautés, mon capitaine noir sur la felouque, des jeunes étudiants dans le commerce et l’industrie touristique…tous n’hésitent pas à me laisser tomber pour aller prier. Merci « mon dieu » de m’avoir libérer l’esprit pour penser autrement  et que dieu emporte mon âme là où il se doit ! Je suis toujours à la recherche du paradis s’il en est mais entre temps d’être ici –je vous confie- que dix jours au travers l’Égypte connu et moins connu m’a vraiment rapproché du paradis.
La révolution Égyptienne se poursuit par dessus tout. Ça l’a swinguer  au Caire Place Tahrir pendant que j’étais à 800 mètres de là : des morts, des blessés et beaucoup de violence policière dénoncé par les manifestant. Massivement les gens sont partis de partout manifester au Caire pour éviter que les leaders actuels (les frères musulmans autour du président Mohamed Morsi) ne deviennent de nouveaux pharaons. Imaginez… tout juste d’entendre le discours suivants me fait paniquer : «Dieu est notre but, le prophète notre chef, le Coran notre constitution, le djihad notre voie, le martyr notre plus grande espérance.» La révolution du printemps arabe de l’an passé est toujours en marche et ça se sent, ça se voit dans la rue d’abord. Je quitte l’Égypte avec le feeling d’avoir compris un peu mieux le pourquoi dans les années soixante au Québec il était devenu si urgent de devenir une société laïque pour entrer dans la modernité par la grande porte de la démocratie et  de l’intelligence !
Je "fly" ce soir pour Johannesburg en Afrique du Sud pour aller rencontrer Nelson Mandela de son vivant....J'espère qu'il a encore des petits trous à son horaire....Je vous le dis encore, j'adore rêver!