jeudi 29 novembre 2012

« Welcome in Cairo ! »



 « Welcome in Cairo ! »

De toutes mes expériences en villes, Le Caire est celle qui reste le plus  de traces indélébiles : trafic fous, concert de klaxon sur 24 heure, pollution à rendre dingue, densité de population à provoquer l’écoeurantite de la ville et la sollicitation des petits commerçants locaux qui me fout  par terre. Avec ma couleur de peau, mon sac à dos et un t-shirt sur le dos… suis facilement repérable et ultimement perçu comme une tirelire ambulante. Sur la rue au Caire tous ceux qui veulent m’aider à m’orienter, à me situer ou juste chercher à savoir d’où je viens avec cet accoutrement du voyageur, voudront tous m’emmener dans leur boutique, leur atelier ou leur petit magasin de pacotilles pour me vendre tout et rien. Cette première couche de la société Egyptienne –commerçants ambulant, rabatteurs et  vendeurs de tout acabit - c’est celle qu’on voit d’abord et qui prend toute la place quand vient le temps de découvrir un quartier ou juste se rendre dans une souk. Le reste du monde vaquent à leur train-train quotidien. Et c’est ceux là, discret et généreux, qui sont l’âme de la société Egyptienne aujourd’hui. Des gens sympa et « ben l’fun » à côtoyer. Beaucoup d’entre eux maitrise l’anglais comme deuxième langues.
Le Caire a une population officielle de 18 millions d'habitants, ce qui en fait la plus grande ville d'Afrique et du Moyen-Orient et la 8ième plus grande mégapole du monde : y a de quoi se sentir coincé a peu prêt tout le temps et n’importe où ! Une ville enveloppée d’un smog permanent qui me semble être pire que de fumer ses deux paquets/jours. L’air est à ce point pollué que de se retrouver dans ses célèbres pyramides pharaoniques, légèrement en bordure de la ville, on voit tout du drame ; au dessus du Caire flotte en permanence un nuage très dense composé « d’un dangereux cocktail  de plomb, de dioxyde de carbone, de dioxyde de soufre et de particules en suspension » ; la pollution atmosphérique tue au Caire –bon an/mal an- 25000 personnes. De quoi donner le vertige et surtout d’avoir le goût de « crisser son camps » après être passé au musée et après avoir visité les plus grandes réalisations humaines sous le régime des Pharaons. De la première dynastie (4500 ans avant JC. )  jusqu’à la dernière  (la trentième remonte à 350 ans avant JC) l’époque pharaonique aura marqué un grand bon en avant dans la maitrise du langage, des mathématiques et de la  science en général…de quoi surfer là-dessus pour quitter le Caire de toutes les façons possibles et impossibles pour se retrouver dans l’oasis de Siwa et apprécier l’Égypte autrement.