mercredi 29 mai 2013

Aventures Himalayennes Expédition de 23 jours Jiri-Lukla


Aventures Himalayennes
Expédition de 23 jours Jiri-Lukla
Le Népal m’a toujours fait rêver. Quand j’y suis venu pour la première fois en 1993, nous avions fait, en groupe, la région du Langtang.  Il y avait alors ni télé, ni cellulaire, ni électricité, et les Lodge qu’on pouvait retrouver sur la trail  était on ne peut plus rudimentaire. Vingt ans plus tard tous s’est transformé dans les montagnes Népalaises. Il y a l’électricité sur la trail de Jiri-Lukla, provenant de petits barrages (en de ça de 3500m) ou du solaire dès qu’on grimpe plus haut. La majorité des Lodge visités offre l’option, moyennant un tarif à l’heure, de recharger nos équipements électroniques (appareil-photo, cellulaire, etc…). De plus en plus de ressemblances avec les occidentaux quand vient le temps de se communiquer entre eux. Même le carburant qui était essentiellement composé de bouses de yaks, a été remplacé par du propane en bonbonne transporté par les yaks et les ânes en caravanes. Extraordinairement paradoxal : les porteurs, ceux qui souffrent le plus de par leur travail, sont capables de se jaser au téléphone tout en grimpant avec leur charge démesurée (jusqu’à 45 kg/porteur) trop souvent. Ils ont beau être fait fort et avoir une plaquette sanguine très différente de la mienne un fait demeure : ils sont tout petit et vieillissent très mal. À 35 ans la plupart sont atteint de problèmes neuro-squelettiques qui les obligent à changer d’emploie. Souvent devenir des casseurs de pierres, des petits agriculteurs ou  pour les plus doués et les moins « poqués » se retrouver un emploie comme guide dans les nombreuses agences de Katmandou et de Pokhara.Les Himalaya n’ont pas une réputation surfaite et ne sont pas l’apanage de tous les initiés en plein-air de la planète. En fait j’ai croisé des trekkeurs de toutes les nationalités et de tous les styles surtout : des très jeunes en souliers de marches –voir en gougoune !-à des pro de la montagnes qui maîtrisent parfaitement l’art de la grimpe bien au delà du 5000m d’altitude. Il y a ici des paradis connus, moins connus, des panoramas a couper le souffle, des trails qui vous donnent le goût de passer tout droit en fin de journée tellement l’euphorie des montagnes et des sommets vient vous chercher. Il n’y a rien d’équivalents sur terre. Juste la trail de Jiri-Lukla qui nous conduit par monts et vallées entre 2000m et 3800m d’altitude donne le ton pour avancer, pour randonner de 12 à 20 km/jour.  On passe au travers une variété de plantes, de rhododendrons colorés et de grands arbres en floraison. On traverse des villages habités joyeusement  par le peuple sherpa de plus en plus remis au travail par le flot continu de trekkeurs présents.  Les agences de treks omniprésentes à Katmandou et à Pokhara engagent des porteurs et des guides dont on peut facilement se passer dans la plupart des régions népalaises. Si vous venez ici pour faire autres choses que l’ascension de l’Everest ou de l’Amadablam, très technique, il y a moyen avec un budget de 25$/jour de vous payer les vacances d’une vie. Pour peu que vous soyez très en forme et capable de transporter par vous mêmes tous votre stock  sur des kms et des kms sans vous éreinter. J’avais avec moi 22kg –sûrement un 5kg en trop !- stupidité de photographe oblige… Et malgré le poids, malgré toute la logistique à organiser soi-même j’ai adoré mon statut « d’électron libre ». Tous les porteurs, les guides et les agences de trek rencontrés vous sourient de travers évidemment. Mais entre 100$/jours et mon petit budget prévu, il y a tout un monde de liberté que j’adore ! pas de consignes a suivre, par de troupeaux a accompagner, pas d’obligation a entrer dans le programme du jour déjà prévu depuis Katmandou. Il vous faut un GPS, une carte de la région et pour le reste le goût de l’aventure. Le camp de base de l’Everest (5350m.), le Kalapatthar (5550m), le Gokyo Ri, le camp de base de l’Ama dablam sont toutes des destinations chéries par lesquelles je suis passées. Le souffle court (5000m et plus) et les yeux grands ouverts  pour admirer le grandiose et le spectaculaire.