dimanche 31 mars 2013

Le Cambodge ressuscité


Le Cambodge ressuscité
Ce petit pays d’Asie du Sud-est étonne. Disputé par ses voisins Thaïlandais et Vietnamien, bombardé par les américains et complètement disparu des radars pendant plusieurs décennies, le Cambodge qu’on découvre aujourd’hui est une bénédiction des dieux. En arrivant par l’aéroport de Phnom Penh le monde qui y travaille nous accueille comme à nulle part ailleurs, tellement ils me semblent être fier d’accueillir « l’étranger » : grand sourire, documents touristiques en français, disponibilité qui surprend ! Et pourtant ! Pendant toutes la périodes des khmers rouges (1975-1979) une grande partie de la population Cambodgienne a trouvé la mort dans des atrocités sans nom commis sous le régime génocidaire de Pol Pot . Pour construire l’homme nouveau  -idéologie maoïste de la grande révolution culturelle  chinoise des années 1960- Pol Pot et ses khmers rouges  ordonnent, dès leur arrivée au pouvoir en avril 1975, l'évacuation de toutes les villes, les habitants de ces villes étant "invités" à travailler parmi les paysans, à la campagne. On tue tous les dissidents et même dans les rangs Khmers, ceux qui ne partage pas la ligne du comité central, sont exécutés. Tout ce qui pouvait évoquer la civilisation urbaine, industrie, hôpitaux, écoles, administrations, est anéanti. Plus de trois millions de personnes perdent la vie dans ce génocide des khmers rouge. Au nom d’une idéologie politique doctrinaire on abolit la monnaie et la propriété privée. Les familles sont complètement séparées pour mieux garantir l’arrivée de « l’homme nouveau »
Aujourd’hui le musée KILLING FIELD sur le génocide des khmers rouges à Phnom Penh explique l’industrie de l’horreur absolue. La visite se déroule en silence et si les arbres pouvaient parler ils auraient tout a raconter de l’horreur infini qui s’est passé ici pendant le règne des Khmers rouges. Le site comprend en son centre un mausolée inspiré des dieux Vishnou et  Bouddhiste et dédié à la mémoire de tous ceux qui ont péris ici. Des dizaines de milliers de crânes, et d’os divers sont disposés sur 17 étages de haut.  J’aurai toujours en tête l’image de ces deux arbres géants sur le terrain. L’un a servi de ses branches –haut parleurs fixés dessus- a diffusé les chants révolutionnaires des khmers rouges  pour effacer les cris des massacres qui se déroulaient juste à coté et le deuxième a servi a assommer les enfants par la tête avant de les envoyer dans la fausse communes  rejoindre leur mère.  Inimaginable comme horreur ! Je crois que je vais m’en souvenir éternellement.
Je suis sorti de là les jambes sciées et complètement désespéré de l ‘avenir de l’homme…. !

Encore en 1985 le Cambodge était totalement fermé à l’étranger. Et aujourd’hui en un plus de trente ans il nous invite à découvrir toutes ces beautés. Phnom Penh reste une ville encore à échelle humaine malgré ses motos qui dominent comme moyen de transport. Se promener sur les rives du Mékong en fin de journée, au sun set, j’adore ! Au travers « les locaux » souriants et accueillants je me sens bienvenu. Faire la virée des marchés comme le « Old Market » ou le « Night Market » est un incontournable pour apprécier ce que la communauté a offrir en aliments, vêtements et produits exclusif « made in Cambodia »
Dans le sud-ouest  -connexion du Cambodge avec la mer- les plages de Sihanoukville sont de plus en plus fréquentés par les occidentaux tellement l’eau menthe-turquoise et le sable blanc fin séduit. J’y ai passé quelques jours avec à l’horaire quelques sorties dans le parc national Raem, rudimentaire. Les petits auberges sympa sont toujours situé en bordure de mer et l’offre d’hébergement  a de quoi accommoder tous les styles.
À Kratie c’est en kayak qu’il faut être pour observer le dauphin irrawaddy et saluer la communauté vietnamienne qui vit encore sur le Mékong dans des villages flottants. Complètement étrange !
À Siem Reap j’ai fait la grande virée des temples issues du 12 et 13ième siècle. À Angkor je découvre bien plus qu’une « marque de bière » dans les temples érigés à Vishnou. Angkor wat, d’architecture khmer, est le temple le plus visité du Cambodge. Il apparaît également sur le drapeau national. Par contre tous ces monuments tombe aujourd’hui en ruine parce que n’ayant jamais été rénové ; de vaste programme de rénovation sont en voix de réalisation avec l’aide de l’Unesco et des devises étrangères drainées par les touristes.
Et pour terminer l’aventure Cambodgienne pourquoi pas un trek dans la jungle à Banlung. On a pas le choix d’y aller avec un guide : tout est compliqué quand on s’a venture hors des sentiers battus comme dans le nord-est du Cambodge. Des fourmis rouges qui mordent, des serpents d’eau douce a déguster, des ananas et des noix de cachous en abondance en bordure des routes… de quoi apprécier la différence. À l’endroit où l’on avait installé le campement un rappel sur un arbre « Don't touch the mines or bring the mines »  Il est fortement recommandé de rester sur la trail.Par 35 degré et sur un sentier en bonne partie disparue suite à des feux de brousse que les paysans allument à tout bout de champ, ça devient tout un exploit d’arriver au prochain campement.








































































dimanche 10 mars 2013

Aventure thaïlandaise



Aventure thaïlandaise 

Folle épopée que de vivre un mois la Thaïlande. A l’arrivée et au départ il y a toujours Bangkok cet étendu infini de buildings, routes, autoroutes, canaux et temples bouddhistes dans lequel se retrouvent ou se perds 18 millions de personnes aux yeux affectueux. Bangkok ou la Cité des anges, est une ville qui n’en finit plus de finir. Je me suis déplacé dans plusieurs quartiers et à chaque fois on a l’impression d’être dans une nouvelle ville : ne serait-ce que des pratiques culturelles fortement teinté par le bouddhisme, l’immensité de cette ville me donne parfois le vertige. Et pourtant Bangkok –siège du pouvoir politique Thaï- est une ville extrêmement sécuritaire même la nuit. Au delà des quartiers hyper branché et hyper touristique comme celui de Lahossan  qui longe le Chayo Praya la ville se reconnaît à sa position autour de ce long fleuve qui rejoint la mer au sud de Bangkok. Il y a sur ce fleuve une animation folle de tous les instants : pirogue, bateau de touristes, embarcations précaires, barges de transports d’a peu prêt n’importe quoi. Observer en bordures la vie du Chayo Praya m’a vraiment fait rigoler.
La Thaïlande avec son roi Rama lX  qui rêgne sur le pays depuis 1946 est paradoxale : peut-être encore l’influence du bouddhiste pratiqué par 95% de la population. Le roi détient tous les pouvoirs (Chef de l'État, Chef des Forces Armées, partisan de la religion bouddhiste et défenseur de toutes les confessions) et c’est une femme qui est première ministre.
Le bouddhisme, religion de compassion et de bonté, donne sûrement le ton à l’accueil de ses habitants. A moins d’être complètement incompris du Thai ou de l’anglais le monde dans la rue répondent volontiers–quittent à me perdre délibérément- quand vient le temps de trouver son chemin pour arrêter de tourner en rond. Mon GPS fait le reste… Joyeuses complémentarité !
J’ai fait en pirogue les canaux qui serpentent les abords du Chayo Praya. Peut-être le meilleur moyen pour comprendre ce monde d’extrêmes : au travers des maisons, des taudis à l’infini il y a des habitations de luxes, des buildings de prestige et des hôtels 5 étoiles.
Vraiment l’fun ! ces marchés aux fleurs et ces marchés flottants où de petits bateaux en teck servent à la fois de moyens de locomotion et de comptoir de service.
Une semaine à vivre aussi la chaleur (nous sommes dans la saison sèche) et la pollution engendré par l’omniprésence de la voitures, des bus et des camions qui semblent avoir le droit de pénétrer jusque dans les ruelles ; ça m’énerve ! et la ville qui s’enfonce inexorablement sous les eaux avec les changements climatiques qui s’accélère : en dix ans elle s’est affaissé de deux mètres. De quoi avoir le goût de sauver les meubles bientôt !

Ses iles –golfe de la Thaïlande- sont l’aventure la plus délicieuse que j’ai vécu. Pour la plongée en bonbonne ou en apnée l’ile de Koh Thao est un repère idéal avec des températures parfaites pour explorer à fleur d’eau. Sur cette ile merveilleuse j’ai failli y laisser ma peau. La mobylette que j’ai loué a failli me tuer sur des routes en terre battu extrêmement trouées de partout ; je méritais encore une fois de survivre pour me retrouver au FULL MOON PARTY dans l’ile de Koh Phangan . Une autre ile à proximité qui se fait remarquer depuis quelques années par cet évènement qui attire les fêtards du monde entier et particulièrement les 18-25 ans. Le party se déroule sur une merveilleuse plage remplies –pour l’occasion- de corps dénudés, peinturé et tatoués… sans restriction aucune.
Un peu comme Bruno Blanchet en mars 2007 (« La frousse autour du monde »)
quand il a débarqué avec son fils Boris  sur Koh Phangan pour le Full Moon party je me suis laissé tenté par mes pulsions d'ado a vivre l'expérience à mon tour. Je vais me souvenir éternellement de cette pleine-lune du 26 fév. 2013. Extraordinaire dans la première partie du party: plage de sable blanc, le soleil, la mer qui nous accompagne de ses vagues géantes par 35 degré et l'ambiance complètement débridé et surréaliste dans lequel on est entrainé  d'entrée de jeu. Trop beau, trop magique pour durer, je me suis fais voler mon sac a dos (passeport, gps, caméra, carnet de vaccination, etc...etc....) alors que je me suis viré le dos ( parti à la mer faire pipi comme tout l'monde). On m'avait prévenu d'arriver, idéalement tout nu sur le terrain, pour ne rien se faire voler par les pickpockets professionnels mais j'étais incapable de laisser ma caméra de coté pour un évènement aussi unique dans mon Tour du Monde. Et voilà je suis tombé complètement dans le piège mais sans la potion magique dont Blanchet fait allusion dans son article (ci-inclus....très drôle d’ailleurs!). 

Mon Tour du monde s’est transformé pour un temps en cauchemar: nouveau passeport a commander en entrant plus vite que prévu sur Bangkok, rachat des matériaux, etc....etc....Ça m’a fait royalement chier mais je suis resté jovialiste en me disant que j'aurais pu mettre fin à ce TDM si j'avais perdu l'usage d'un membre ou quoi encore....!

Quatre jours plus tard….

Oh! Miracle de synchronicité! 
On a retrouvé mon passeport.. Je suis complètement tombé sur le cul. Vendredi j'allais le déclarer volé (des délais trop serré  m’en ont empêché miraculeusement…. !) auprès de l'ambassade canadienne à Bangkok; un ami de Montréal -en complicité avec mes sous-locataires sur place- s'en allais lui-même confirmer ce vol au complexe Guy-Favreau (Passeport Canada) en leur déposant mon acte de naissance (oh miracle ! a nouveau… il n’a pu le faire faute d'un # de dossier....) pour m'en refaire un autre rapidement, et miracle à nouveau, je l'ai entre les mains depuis hier soir: je devais me taper un 36 heures de transports pour aller le chercher sur l'ile Koh Phangan où a eu lieu le FULL MOON PARTY et voilà qu'un client de cet auberge (le Seaview Sunset Resort) qui entrait sur Bangkok dans la journée me l'a remis à son hôtel en arrivant. Évidemment il n’y avait plus caméra et autres accessoires photo (fort probablement déjà vendu pour du cash rapide…il y en avait quand même pour 3000$ de bidules photographique…merde c’est pas rien !)

Quand j’ai appris la nouvelle qu’on l’avait retrouvé, je jubilais après cette lecture biblique; j'ai dansé seul dans ma chambre sur des airs...miraculeux!

Étonnement: le monsieur –un Israélien- qui me l’a remis, j’ai failli le serrer fort dans mes bras. Pudeur oblige avec « l’étranger » à défaut de pouvoir le serrer contre moi je lui ai serré les deux mains longuement et lui ai demandé « combien je vous dois maintenant ? » Il m’a tout simplement répondu « rien ! » « Crois seulement en Israël…crois, crois en Israël ! »
En quittant le hall de son hôtel je me suis dit « et pourquoi pas croire en Israël » Je crois bien que je vais me remettre à croire au miracle…oh mon Dieu ! Comment faire ?