Le
Cambodge ressuscité
Ce petit pays d’Asie du Sud-est étonne. Disputé par ses
voisins Thaïlandais et Vietnamien, bombardé par les américains et complètement
disparu des radars pendant plusieurs décennies, le Cambodge qu’on découvre
aujourd’hui est une bénédiction des dieux. En arrivant par l’aéroport de Phnom
Penh le monde qui y travaille nous accueille comme à nulle part ailleurs,
tellement ils me semblent être fier d’accueillir
« l’étranger » : grand sourire, documents touristiques en
français, disponibilité qui surprend ! Et pourtant ! Pendant toutes
la périodes des khmers rouges (1975-1979) une grande partie de la population Cambodgienne
a trouvé la mort dans des atrocités sans nom commis sous le régime génocidaire
de Pol Pot . Pour construire l’homme nouveau
-idéologie maoïste de la grande révolution culturelle chinoise des années 1960- Pol Pot et ses
khmers rouges ordonnent,
dès leur arrivée au pouvoir en avril 1975, l'évacuation de toutes les villes,
les habitants de ces villes étant "invités" à travailler parmi les
paysans, à la campagne. On tue tous les dissidents et même dans les rangs
Khmers, ceux qui ne partage pas la ligne du comité central, sont exécutés. Tout
ce qui pouvait évoquer la civilisation urbaine, industrie, hôpitaux, écoles,
administrations, est anéanti. Plus de trois millions de personnes perdent la
vie dans ce génocide des khmers rouge. Au nom d’une idéologie politique
doctrinaire on abolit la monnaie et la propriété privée. Les familles sont
complètement séparées pour mieux garantir l’arrivée de « l’homme
nouveau »
Aujourd’hui le musée KILLING FIELD sur le
génocide des khmers rouges à Phnom Penh explique l’industrie de l’horreur
absolue. La visite
se déroule en silence et si les arbres pouvaient parler ils auraient tout a
raconter de l’horreur infini qui s’est passé ici pendant le règne des Khmers
rouges. Le site comprend en son centre un mausolée inspiré des dieux Vishnou
et Bouddhiste et dédié à la mémoire de
tous ceux qui ont péris ici. Des dizaines de milliers de crânes, et d’os divers
sont disposés sur 17 étages de haut.
J’aurai toujours en tête l’image de ces deux arbres géants sur le
terrain. L’un a servi de ses branches –haut parleurs fixés dessus- a diffusé
les chants révolutionnaires des khmers rouges
pour effacer les cris des massacres qui se déroulaient juste à coté et
le deuxième a servi a assommer les enfants par la tête avant de les envoyer
dans la fausse communes rejoindre leur
mère. Inimaginable comme horreur !
Je crois que je vais m’en souvenir éternellement.
Je suis sorti de là les jambes sciées et
complètement désespéré de l ‘avenir de l’homme…. !
Encore en 1985 le Cambodge était totalement fermé
à l’étranger. Et aujourd’hui en un plus de trente ans il nous invite à
découvrir toutes ces beautés. Phnom Penh reste une ville encore à échelle
humaine malgré ses motos qui dominent comme moyen de transport. Se promener sur
les rives du Mékong en fin de journée, au sun set, j’adore ! Au travers
« les locaux » souriants et accueillants je me sens bienvenu. Faire
la virée des marchés comme le « Old Market » ou le « Night
Market » est un incontournable pour apprécier ce que la communauté a
offrir en aliments, vêtements et produits exclusif « made in
Cambodia »
Dans le sud-ouest -connexion du Cambodge avec la mer- les
plages de Sihanoukville sont de plus en plus fréquentés par les occidentaux
tellement l’eau menthe-turquoise et le sable blanc fin séduit. J’y ai passé
quelques jours avec à l’horaire quelques sorties dans le parc national Raem,
rudimentaire. Les petits auberges sympa sont toujours situé en bordure de mer
et l’offre d’hébergement a de quoi
accommoder tous les styles.
À Kratie c’est en kayak qu’il faut être pour
observer le dauphin irrawaddy et saluer la communauté vietnamienne qui vit
encore sur le Mékong dans des villages flottants. Complètement étrange !
À Siem Reap j’ai fait la grande virée des
temples issues du 12 et 13ième siècle. À Angkor je découvre bien
plus qu’une « marque de bière » dans les temples érigés à Vishnou.
Angkor wat, d’architecture khmer, est le temple le plus visité du Cambodge. Il
apparaît également sur le drapeau national. Par contre tous ces monuments tombe
aujourd’hui en ruine parce que n’ayant jamais été rénové ; de vaste
programme de rénovation sont en voix de réalisation avec l’aide de l’Unesco et
des devises étrangères drainées par les touristes.
Et pour terminer l’aventure Cambodgienne
pourquoi pas un trek dans la jungle à Banlung. On a pas le choix d’y aller avec
un guide : tout est compliqué quand on s’a venture hors des sentiers
battus comme dans le nord-est du Cambodge. Des fourmis rouges qui mordent, des
serpents d’eau douce a déguster, des ananas et des noix de cachous en abondance
en bordure des routes… de quoi apprécier la différence. À l’endroit où l’on
avait installé le campement un rappel sur un arbre « Don't touch the mines
or bring the mines » Il est fortement recommandé de rester sur la
trail.Par 35 degré et sur un sentier en bonne partie disparue suite à des feux
de brousse que les paysans allument à tout bout de champ, ça devient tout un
exploit d’arriver au prochain campement.